Exceptionnels à bien des égards… Les milieux rocheux constituent des habitats très particuliers, plus ou moins inclinés et verticaux pour beaucoup, la faune et la flore qui s’y rencontrent sont très spécialisées, adaptées à des conditions rigoureuses, voire extrêmes.
La nature de la roche –grossièrement partagée en 2 catégories : basique ou acide, calcaire ou granitique par exemple – conditionne la présence des espèces animales et végétales capables de s’y exprimer, quand la composition en minéraux, les anfractuosités, la fissuration, la mobilité des formations, sont tout aussi déterminantes.
À ces spécificités géologiques, viennent se superposer des conditions climatiques souvent éprouvantes pour le vivant : ombre, plein ensoleillement, vents et averses parfois violents, suintement et/ou aridité permanents ou épisodiques, fortes amplitudes thermiques allant de pair avec l’altitude, sont autant de contraintes auxquelles plantes et animaux doivent s’adapter.
Profitant, autant que faire se peut, d’un substrat généralement mince et pauvre en nutriment, de cavités, de fissures et autres interstices rocheux, les espèces qui survivent dans les habitats rocheux ne se rencontrent que rarement dans d’autres milieux.
Quand de spécifiques plantes semblent percer la roche, y faufilant leurs racines, une faune diversifiée parvient à (sur)vivre sur ces territoires hostiles offrant abri et nourriture difficilement perceptible aux yeux des hommes…